I- Recommandations de l'État :
L'État a recommandé, à raison ( contre certains lobbies... et grâce à l'acharnement de fonctionnaires soucieux⋅ses de l'intérêt général... ) via le Référentiel Général d'Interopérabilité version 2, validé en avril 2016 (RGI v2 : http://etatplateforme.modernisation.gouv.fr/actualite/la-seconde-version-du-referentiel-general-dinteroperabilite-desormais-officialisee ), les formats des fichiers informatiques que tous les services de l'État (et par répercussion les associations, les citoyens,... bref tout le monde) devraient privilégier pour des raisons d'accessibilité, de partage (tout le monde doit pouvoir les lire facilement et correctement) et de pérennité (leur lecture ne doit pas dépendre d'un seul logiciel qui peut disparaître ou évoluer du jour au lendemain sans prévenir). Nous devrions donc prendre de bonnes habitudes en mettant en œuvre ces recommandations de bon sens (même si des exemples venant d'en haut prouvent le contraire ... 😕 ).
II- Les raisons de la méfiance/crainte envers les logiciels libres comme LibreOffice et les formats de fichiers ouverts :
Tous les logiciels dignes de ce nom sont capables d'enregistrer dans les formats recommandés (dits ouverts). Par contre, pour des questions économiques, les éditeurs en position hégémonique (procurant une rente de situation) comme Microsoft, continuent de promouvoir leurs propres formats de fichiers privatifs ou propriétaires (comme .docx, .xlsx, ...) au détriment de l'utilisateur⋅rice en laissant croire que les formats ouverts sont de moins bonne qualité (ou pire en cachant leur existence). Or de fait, c'est Microsoft qui ne respecte pas les standards et ce sont donc ses fichiers qui sont à la source des problèmes d'utilisation. Mais comme il a encore malheureusement une situation de leader sur le marché (même si ça évolue pas mal), ces problèmes sont assez fréquents (malgré les efforts de la communauté libriste qui en tient compte dans ses logiciels pour que ces bugs voulus impactent le moins possible TOUS les utilisateur⋅rice⋅s). Bref, en accusant les formats ouverts et les logiciels libres d'être la source du mal, on se trompe complètement de cible et on continue à acheter des logiciels privateurs : ou comment le méchant devient le gentil et vice-versa... Chapeau Microsoft (et consorts) et merci de si bien vous occuper de nous !
III- Droit et liberté d'utiliser les outils/logiciels qui nous plaisent (encore heureux !)
Chacun⋅e a le droit d'utiliser, d'acheter, de pirater le logiciel qu'il⋅elle veut : en tant que libriste convaincu, je n'ai pas à imposer mes outils aux autres, je ne suis pas un intégriste et je respecte la liberté de chacun⋅e... enfin je crois... 😇.
Par contre, pour être sûr que je pourrai partager mon travail dans les meilleures conditions (respect de la mise en forme en particulier avec un affichage identique quel que soit l'ordinateur que j'utilise), que je n'imposerai pas au/à la destinataire de s'équiper/acheter/utiliser un outil lui permettant d'en profiter ou que je pourrai réutiliser mes fichiers à tout moment, je dois enregistrer les documents sous un format ouvert, seul garant de ces possibilités.
IV - COMMENT FAIRE CONCRÈTEMENT quand on travaille avec Word ?
Pour enregistrer au bon format à tous les coups, pour ceux et celles qui utilisent le traitement de texte Word (source Microsoft : https://support.office.com/fr-fr/article/diff%C3%A9rences-entre-le-format-texte-opendocument-odt-et-le-format-word-docx-d9d51a92-56d1-4794-8b68-5efb57aebfdc), voici le réglage à effectuer une bonne fois pour toute (et ça ne vous empêchera pas d'enregistrer sous un autre format par la suite).
Pour changer le format de fichier produit par défaut
Effectuez l’une des actions suivantes
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Dans Word 2016, 2013 ou 2010, cliquez sur Fichier > Options.
-
Dans Word 2007, cliquez sur le bouton Microsoft Office Image du bouton Office > Options Word.
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Cliquez sur Enregistrer.
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Sous Enregistrer des documents, dans la liste Enregistrer les fichiers au format suivant, cliquez sur le format de fichier que vous voulez utiliser par défaut (Texte Open Document ou .odt).
Cette procédure existe aussi pour Excel (tableur) et certainement pour Powerpoint (diaporama).
IV - Pour aller plus loin ?
- Un article reprenant un plus ancien mais toujours d'actualité... malheureusement : https://lofurol.fr/joomla/logiciels-libres/libreoffice/278-pourquoi-utiliser-la-suite-libreoffice-a-l-ecole.
- Vous pouvez évidemment diffuser largement et même indiquer (gentiment 😉 ) le lien vers cette page (https://lofurol.fr/joomla/logiciels-libres/200-pourquoi-privilegier-les-formats-de-fichiers-ouverts) pour en informer la personne ou le service qui vous aurait transmis un document au format .docx par exemple. Plus nous serons nombreux et nombreuses à le faire, plus vite la prise de conscience se fera.
- Pour ceux⋅celles qui voudraient mieux comprendre les avantages (enjeux) des formats ouverts de fichiers (et l'interopérabilité ), je vous renvoie à cette affiche destinée au grand public conçue par l'APRIL : http://www.april.org/formats-ouverts-pour-quoi-faire
- C'est peut-être l'occasion de tester la suite bureautique LibreOffice https://fr.libreoffice.org/ (anciennement OpenOffice.org qu'il vaut mieux remplacer faute d'évolution moins rapide) qui n'a rien à envier à la suite de Microsoft : je l'utilise de façon avancée, exclusivement, depuis plus de 10 ans sans ressentir de limitations (on sait d'ailleurs très bien que la plupart des utilisateurs utilisent moins de 20% des fonctionnalités des traitements de texte comme Word ou son équivalent libre Writer, ainsi que des tableurs comme Excel ou Calc). Évidemment, il y a des différences, des qualités et des défauts (comme dans tous logiciels, libres ou pas) mais en terme de respect des utilisateurs, il n'y a pas photo. Après il faut accepter de changer (un peu) ses habitudes mais c'est le prix de notre liberté.
Pour vous faire une idée sur les possibilités offertes par Libreoffice, je vous conseille ce site : https://dane.ac-lyon.fr/spip/LibreOffice-utilisation-avancee - Listes des logiciels libres recommandés par l'État via le Socle Interministériel des Logiciels Libres (SILL) : https://www.mim-libre.fr/wp-content/uploads/2019/05/sill-2019-pub.pdf